FONDATION HAVOBA
Le Handball, le Volley-ball et le Basketball français unis au service de l’international
Sous l’impulsion de l’Agence Française de Développement et des Fédérations Françaises de Handball, Volley-ball et Basketball, la Fondation HAVOBA, sous égide de la Fondation du sport Français (FSF) a pour objectif de contribuer au développement de l’impact social de ces 3 disciplines sur le continent Africain.
La Fondation HAVOBA a la particularité de regrouper trois fédérations françaises : le volley, le handball et le basket-ball. Une union unique dans le monde du sport. Aujourd’hui, c’est Éric Tanguy, président de la Fédération française de volley, qui va nous parler de sa vision de la Fondation. Le volley monte au filet !
Pourquoi la Fédération française de volley a-t-elle accepté le challenge HAVOBA ?
Aujourd’hui, on développe toute une série de programmes, donc l’intérêt est d’accompagner des pays dans leur structuration, que ce soit dans la formation de leurs entraîneurs, mais aussi dans la structuration de leur fédération et de leur direction technique nationale. Dans ces domaines, on a une petite expertise, modestement, on est deux fois champion olympique, et on veut partager ce savoir-faire. On est vraiment dans l’accompagnement pour faire élever le niveau des joueurs en Afrique. Par la suite, on sait que les meilleurs viendront sûrement en France jouer, parce que c’est plus facile pour eux, et donc ça élèvera à terme le niveau international et notre niveau en France aussi.
Est-ce la première fois que la Fédération française de volley promeut son sport à l’international ?
Non, il y a une grande culture de partage de son savoir-faire de la France, un petit peu dans tous les sports. Même avant le lancement du programme HAVOBA, on avait déjà des conventions de coopération avec le Maroc et l’Algérie, mais aussi avec d’autres nations de par le monde. La création de cette Fondation, c’est une intensification qui s’est fait avec les collègues du handball et du basket. C’est une manière de travailler que l’on reproduit même dans d’autres pays puisque nous avons une convention avec le Cambodge aujourd’hui, que l’on accompagne un petit peu de la même manière.
Unir ces trois sports, est-ce une plus-value ?
Oui, c’est une vraie plus-value. Tout d’abord, il faut rappeler qu’il ne s’agit pas de trois sports qui sont complètement différents. Ils sont cousins. C’est ce qu’on appelait le BHV, le basket hand volley. Acronyme que l’on a dû mettre de côté étant donné qu’il s’agit d’une marque. Cela fait des années qu’on est sur les mêmes salles, sur les mêmes types de compétitions… il y a de réels liens. Autre rapprochement, la proximité entre les présidents qui fait que c’était un réel plaisir de monter ce projet avec eux. Avec ces trois sports, on a quand même le volley double champion olympique, le hand multiple champion olympique et enfin le basket, multiple médaillé olympique. On a tous cette expérience du haut niveau qui va nous permettre de mettre nos connaissances en commun pour apporter un maximum au continent africain.
Les fédérations africaines ont-elles des choses à nous apprendre ?
Il faut toujours rester modeste et ne pas dire qu’on sait tout et qu’on est les meilleurs. Ce n’est pas parce qu’on brille au niveau international qu’on a des leçons à donner aux autres. Au contraire, on a aussi des leçons à prendre, en termes de développement, en termes de pratiques populaires, apprendre à faire avec très peu, parce qu’il y a quand même des pays en développement en Afrique qui jouent au volleyball avec 3 bouts de ficelle et un ballon. Ils font des choses formidables avec très peu alors que nous aujourd’hui on est incapable de jouer sans le terrain parfait, des ballons parfaitement gonflés, un éclairage précis et tout le barnum. Eux nous apprennent un petit peu aussi à populariser nos sports envers notamment les plus modestes et les plus défavorisés, donc on a à apprendre, on a toujours à apprendre.
Quels résultats concrets vous permettraient de dire que la Fondation HAVOBA est une réussite ?
Disons que s’ils ont augmenté le nombre de leurs entraîneurs qualifiés en portant des qualifications à travers des formations, des masterclass, s’ils ont structuré des directions techniques nationales et structuré leurs fédérations avec des plans de développement comme nous on est capable de les faire en France, ce sera un très bon début. S’ils arrivent à atteindre ces objectifs, il s’agira déjà d’une réussite, et le volley africain ainsi que le handball et le basket évolueront de manière significative. On doit leur apporter plus pour qu’ils atteignent le haut niveau. La Fondation HAVOBA a tous les atouts pour tirer le sport africain vers le haut. Je n’ai aucun doute concernant sa réussite.