La Fondation HAVOBA et sa composante féminisation ont posé leurs valises à Douala (Cameroun) du 17 au 20 avril, pour trois jours de formations. Prisco Diko, président de la Ligue régionale de handball du Nord-Ouest au Cameroun et membre de la composante féminisation nous a fait part de son ressenti.
Pourquoi êtes-vous présent au sein du pôle féminisation de la Fondation Havoba ?
J’ai grandi dans la région du Nord-Ouest du Cameroun, une zone en crise depuis plus de dix ans. Là-bas, les femmes sont très souvent exclues des activités sportives, par peur de la violence ou simplement par manque d’accès. Rejoindre le programme de féminisation était pour moi une manière de comprendre ces blocages et de trouver des solutions concrètes pour permettre aux femmes de participer pleinement à la vie sportive de nos communautés.
Qu’avez-vous retenu de votre participation à cette formation ?
Ce fut une expérience très enrichissante, bien au-delà de mes attentes. Cette formation m’a permis de prendre conscience des inégalités profondes que vivent les femmes dans ma région. Cela m’a aussi donné l’élan nécessaire pour lancer mon propre projet, « Elle aussi », qui vise à combler ces manques : promouvoir l’égalité des genres, encourager la prise de responsabilité par les femmes dans les instances sportives, et leur redonner confiance. J’ai déjà entamé des discussions avec des parties prenantes locales pour mettre le projet en œuvre
Croyez-vous que la Fondation Havoba peut faire évoluer le sport en Afrique ?
Oui, absolument. Ce que j’ai vu à travers leur engagement au Cameroun m’a convaincue : avec les bons outils et un vrai partenariat avec les acteurs locaux, Havoba peut jouer un rôle essentiel dans le développement du sport en Afrique. Mais pour que l’impact soit durable, il faut aussi aller au-delà des institutions officielles, travailler avec les communautés elles-mêmes et assurer un véritable suivi des actions engagées.