La Fondation HAVOBA est arrivée sur le terrain. Sylvie Pascal-Lagarrigue et Marie Hoël, toutes deux formatrices féminisation ont pu commencer les échanges avec leurs homologues camerounais. Voici le programme et quelques images inédites.
Une formation pour renforcer l’égalité dans le sport en Afrique
Dans le cadre de son engagement pour le développement du handball, du volleyball et du basketball en Afrique, HAVOBA lance une nouvelle session de formation de formateurs et formatrices dans le cadre de son plan de féminisation.
Ce programme a été élaboré en étroite collaboration avec les référent·e·s locaux·ales afin de répondre aux réalités spécifiques de six pays du continent.
L’objectif : outiller les participant·e·s avec les compétences nécessaires pour concevoir, animer et évaluer des formations sportives inclusives et efficaces. Cette initiative vise à soutenir une dynamique de professionnalisation tout en promouvant une plus grande place pour les femmes dans les instances sportives et dans la pratique encadrée.
En prenant en compte les besoins exprimés sur le terrain, cette formation s’inscrit dans une démarche participative et contextualisée, indispensable pour garantir un impact durable.
Le travail a commencé !
Jour 1 : Jeudi 17 avril – Poser les bases
La première journée de formation s’ouvre par un temps d’accueil et de présentation des participant·e·s. Cette séquence introductive vise à créer une dynamique de groupe tout en clarifiant les objectifs généraux de la formation. Elle permet également d’aborder la posture attendue des formateurs et formatrices dès le démarrage d’un cycle pédagogique. Par le biais d’un atelier rotatif en groupes mixtes, les participant·e·s sont invité·e·s à échanger autour de leurs attentes spécifiques et à entamer une réflexion sur leur rôle au sein du dispositif.
La matinée se poursuit avec un apport théorique consacré à la construction des plans de féminisation. L’objectif est d’outiller les participant·e·s avec une méthodologie de projet claire et structurée. Les différentes étapes sont explorées : diagnostic initial, définition des axes de développement, planification des actions, et modalités d’évaluation. Ce travail est mené en ateliers, avec une répartition en groupes afin de favoriser les échanges d’expériences et l’enrichissement mutuel.
L’après-midi est consacrée à une session centrée sur les questions de genre, avec un focus particulier sur les enjeux de communication. À partir des expériences et des connaissances des participant·e·s, cette séquence vise à approfondir la compréhension des dynamiques de genre dans les contextes locaux. Un atelier de rédaction et de présentation permet de mettre en commun les différents points de vue, suivi d’un retour collectif sur les spécificités propres à chaque pays représenté.
Cette première journée pose ainsi les fondations pédagogiques et thématiques du programme, en combinant réflexion, co-construction et contextualisation.
Le travail à venir !
Jour 2 : vendredi 18 avril – Concevoir et animer un projet pédagogique
La deuxième journée sera consacrée à la conception concrète des plans de féminisation. En matinée, les participant·e·s découvriront une méthodologie de projet structurée, adaptée aux réalités locales. Ils et elles apprendront à rédiger leur propre plan en définissant des objectifs stratégiques et opérationnels clairs, à partir d’un diagnostic préalable. Il s’agira également de réfléchir aux actions à mettre en œuvre et aux critères d’évaluation permettant de mesurer l’impact du projet. Ce travail se fera à la fois individuellement et en sous-groupes, organisés par discipline ou par axe prioritaire, avec des points d’étape collectifs pour suivre l’avancée de chacun.
L’après-midi prolongera cette dynamique de production. Les participant·e·s seront invité·e·s à formaliser et rédiger intégralement leur plan de féminisation, en mobilisant les outils vus précédemment. Ils et elles apprendront à structurer leur argumentation, à choisir les moyens de communication appropriés, et à organiser une présentation convaincante. Des travaux en sous-groupes et des retours d’expérience collectifs viendront enrichir les échanges et permettre une progression collaborative.
Jour 3 : Samedi 18 avril – Présenter pour convaincre
La troisième journée marquera une étape clé : celle de la présentation orale des plans de féminisation. En matinée, chaque participant·e devra exposer son projet devant un public, avec pour objectif de convaincre et de susciter l’adhésion. Il s’agira de mettre en pratique les techniques de prise de parole en public, de défendre les axes de développement choisis et d’adapter son discours à son auditoire.
L’après-midi prolongera cet exercice de présentation. Les plans seront à nouveau exposés devant un jury ou un groupe témoin, dans une dynamique d’échange et de retour constructif. Cette étape permettra non seulement de tester la solidité des projets élaborés, mais aussi de renforcer les capacités de communication et de leadership des formateur·rice·s en devenir.
Jour 4 : Dimanche 18 avril – Agir sur le terrain
La formation s’achèvera par une mise en situation réelle. Les participant·e·s devront animer une action concrète de développement de la féminisation : colloque, table ronde, animation sportive ou pédagogique… L’objectif sera de traduire les acquis de la formation dans une intervention directe auprès d’un public ciblé.
Cette dernière journée fera l’objet d’une évaluation finale, avec un temps de bilan collectif et de projection sur les perspectives à venir. Un questionnaire de satisfaction viendra clôturer la session, permettant à chacun·e de partager son ressenti et de proposer des pistes d’amélioration pour les futures éditions.
Conclusion :
Cet investissement dans la formation des formateurs et formatrices portera ses fruits bien au-delà des bénéficiaires directs. Il générera un véritable effet multiplicateur au sein de l’écosystème sportif africain.
Une évaluation rigoureuse de la qualité des formations sera mise en place afin de mesurer les impacts concrets sur le terrain. L’objectif : accélérer de manière significative la féminisation du handball, du volleyball et du basketball à l’échelle du continent.
Nous sommes convaincus que cette initiative jouera un rôle déterminant dans la réalisation de nos ambitions communes pour un développement sportif plus inclusif et durable en Afrique.




